« Vous arrivez ébloui par la lumière bleutée du soleil et de la mer sur cette place d’Arvieux des anciens docks saint-simoniens maintenant rénovés, et vous êtes saisi par cette immense sculpture inclinée, enroulée sur elle même et brillant de tout son orange fluorescent. Telle une spirale inclinée de dix-huit mètres avec pour fondation un socle de cent tonnes, elle figure à elle seule la Méditerranée. Celle des couleurs vives des bateaux, celle des formes des coquillages qui ont présidé à son élaboration, et celle de l’histoire de Massalia – la Marseille grecque des origines, vieille de 2 600 ans. Point de repère, et désormais symbole de la ville, elle évoque une des premières formes de l’humanité et de la mare nostrum : la spirale du temps. Et le jour devient nuit. Et là, tout est métamorphosé dans l’atmosphère poétique et irréelle d’un jardin de palmiers et de cactus virtuel, projeté sur les docks par vingt-huit mètres de haut. »
Extrait du texte « Méditerranées Virtuelles ou les vertiges du temps »
de Christine Buci-Glucksmann |